Le 28 mai 2010
Journée d’étude à la Maison des Amateurs (MPAA)

Cette journée d’étude et de débats est placée sous l’égide de la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, un établissement public de la Ville de Paris créée en 2008 pour soutenir et renforcer les projets de création amateur et la collaboration amateurs/professionnels dans le domaine de la musique, de la danse et du théâtre. Centre de ressources, la MPAA contribue aussi à une meilleure connaissance du monde des amateurs.

Paris concentre à la fois un réseau très dense d’établissements d’enseignement artistiques destinés au public jeune et une très riche offre de formation destinée aux adultes. Ainsi les Conservatoire municipaux accueillent chaque année près de 18 000 élèves, les Ateliers Beaux Arts de la Ville de Paris et le réseau de Paris Ateliers plus de 5000 chacun. Les centres d’animation rassemble sur 50 lieux près de 50 000 parisiens, et initient la plus grande part à la pratique amateur.

La reconnaissance par les institutions d’une pratique artistique autonome, développée par des collectifs ou des individus sous une forme qui la distinguerait des modes de légitimation mobilisés par les artistes professionnels, se traduit aujourd’hui par la mise en place de lieux de répétition et de travail ajustés à leurs besoins.

Dans le domaine des arts plastiques, l’Atelier en Commun constitue ainsi un espace de travail ouvert aux plasticiens amateurs, le lieu de pratique amateur du 104 (le Cinq) destine ses ateliers aux amateurs du 18e et 19e arrondissement. De son côté, la MPAA projette d’ouvrir plusieurs lieux de travail pour les artistes amateurs de toutes disciplines dans un horizon très proche.

Parallèlement à ce mouvement de création de salles dédiées, les lieux de diffusion professionnels ou ceux destinés aux artistes en voie de professionnalisation font une place à ces mêmes amateurs.

Ce foisonnement d’initiative invite à faire retour sur la notion d’amateur, une notion aujourd’hui banalisée, dont il est nécessaire de resituer la portée historique, la densité sociale et les implications en matière de politique publique culturelle.

Cette journée d’étude devra donc tenter d’appréhender les figures de l’amateur dans leur diversité et tâchera également de décrire les passerelles entre enseignement et pratique, en définissant la singularité de la formation dispensée aux amateurs et les implications concrètes des collaborations nouées avec eux par les professionnels.