L’amplification de l’intelligence – Penser avec les machines après la guerre

21, mars 2014  |  Publié : Events  | 

par David W. Bates
Le 25 mars 2014 à 17h30 – Salle Triangle du Centre Pompidou

Professeur de rhétorique et ancien directeur du Centre de nouveaux médias à l’Université de Californie, Berkeley, auteur notamment de Creative Thought: An Artificial History of Natural Intelligence (La pensée créatrice: une histoire artificielle de l’intelligence naturelle)

Avec l’émergence de l’ordinateur numérique dans l’après-guerre, il est devenu possible d’imaginer des machines pensantes artificielles qui pourraient remplacer les esprits humains qu’elles simuleraient. Toutefois, le projet de l’intelligence artificielle (IA) a fait des progrès incertains dans cette période, notamment parce qu’une simulation de la cognition humaine nécessitait une connaissance profonde de l’esprit et du cerveau. Le projet parallèle de « l’amplification de l’intelligence » (AI) a reçu moins d’attention, en partie parce qu’il était tellement moins ambitieux. Ses grands penseurs (V. Bush, J.C.R. Licklider, D.C. Engelbart) ont généralement été compris comme des héros dans l’histoire de l’interaction homme-ordinateur.
Or l’effort pour améliorer la puissance de l’esprit humain en le couplant à de nouvelles technologies automatisées révéla une nouvelle vérité importante. En particulier dans les recherches d’Engelbart, l’esprit humain était conçu comme dépendant de ses réseaux de soutien externalisés – y compris la langue, la culture et les outils. En voyant l’esprit dans le cadre d’un réseau, ces recherches sur les processus de « l’amplification de l’intelligence » n’ont pas seulement anticipé les théories de la cognition distribuée. Elles ont également posé une nouvelle question qui résonne encore dans le monde numérique d’aujourd’hui : Quelle est la nature de l’esprit qui est formé par ses milieux historiques, sociaux, et techniques ?
Malgré l’accent mis sur les nouvelles capacités révolutionnaires de la manipulation symbolique automatisée, les esprits humains possèdent une caractéristique unique et vitale qui est très importante pour ces réseaux d’intelligence, à savoir : la capacité à se réorganiser et, par extension, à transformer son monde.
L’IRI a publié de David Bates « Penser l’automaticité au seuil du numérique » dans Digital studies. Organologie des savoirs et technologies de la connaissance, sous la direction de Bernard Stiegler, paru aux éditions FYP en février 2014.

La conférence pourra également être suivie en streaming sur http://polemictweet.com/

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