Avec Patrick Cottin, Michel Desmurget et Marcel Gauchet
Le 9 juin 2012 à 14 heures à  la Colline, 14 rue Malte Brun, Paris (Métro Gambetta)
 
 
Entrée libre et gratuite
Un changement majeur vient de se produire en France : le nouveau mandat  présidentiel qui a été confié à François Hollande par la majorité des  Français constitue un espoir d’une teneur exceptionnelle – et il  constitue pour chacun d’entre nous une responsabilité  exceptionnelle : il est vraisemblable qu’un échec de la politique de ce  nouveau gouvernement français en 2017 (lors de la prochaine échéance  présidentielle) conduirait à une véritable catastrophe nationale – voire  européenne – et malheureusement peut-être avant cette échéance.
–
C’est dans cette nouvelle perspective que le 9 juin prochain, Ars  Industrialis entamera au théâtre de la Colline une série de rencontres  consacrées aux grandes questions qui s’imposent  : éducation et  jeunesse, politique industrielle européenne, dynamiques territoriales et  nouvelle puissance publique,  transition énergétique, etc.
Depuis sept ans, nous défendons l’idée que le modèle industriel qui  s’est formé au XXè siècle sur la base d’une opposition fonctionnelle  entre production et consommation a atteint ses limites cependant  qu’émerge un nouveau modèle que nous disons contributif. Le passage d’un  modèle à l’autre ouvre une ère de transition – et requiert en cela une  politique et une économie de transition.
Dans ce contexte de transition industrielle, qui constitue sans doute aussi un changement de civilisation, nous soutenons que
. une politique nationale, aussi bien qu’européenne, ne peut être  conçue de façon segmentée – comme tend à l’induire l’organisation  habituelle de l’action gouvernementale ;
. les politiques de la jeunesse et de l’éducation, qui constituent les  priorités fixées au gouvernement par le président de la République,  doivent être appréhendées sous cet angle – c’est à dire selon une  méthode intégrative.
S’il est vrai par exemple que le passage d’un modèle industriel à  l’autre s’opère en très large part à travers le déploiement des réseaux  et technologies numériques dans toutes les dimensions de l’existence,  privée aussi bien que publique, il ne fait pas de doute que la jeune  génération doit être exceptionnellement mobilisée dans cette transition  pratiquement aussi bien que conceptuellement – c’est à dire pour autant  que ses congénères aînés seront capables de l’accompagner à travers  toutes les institutions qui sont faites pour cela, et en premier lieu,  au sein des institutions académiques.Autrement dit, une politique de la jeunesse peut et doit se traduire  dans la politique industrielle pour autant que l’éducation nationale en  intègre la nécessité.
De toute évidence, de telles propositions ne sont valides qu’à être  projetées dans le long terme. Mais une politique de la jeunesse ne  doit-elle pas être avant tout une politique explicitant et  mettant en œuvre des objectifs à long terme – bien au-delà d’un mandat  gouvernemental ou présidentiel ?
 
Ce sont ces questions que – dans le sillage de nos travaux récents sur l’éducation, menés en coopération avec skhole.fr, Denis  Kambouchner et Philippe Meirieu à la suite d’autres sur le soin et la  formation de l’attention entre les générations – nous proposons de  soumettre au débat public le 9 juin prochain au théâtre de la Colline.  Pour ce faire, nous accueillerons
Marcel Gauchet, philosophe, directeur d’étude à l’EHESS et directeur de la revue Le Débat, Michel Desmurget, directeur de recherche en neurosciences à l’INSERM,
 
Patrick Cottin, directeur de la maison des adolescents de Nantes.
Ils débattront avec Julien Gautier, Denis Kambouchner et Bernard  Stiegler, co-auteurs avec Philippe Meirieu et Guillaume Vergne de L’école, le numérique et la société qui vient (éditions Mille et une nuits).