Muséologie 2012-2013 : Les enjeux de la contribution

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Edition 2012 – 2013 : Les enjeux de la contribution

Les musées ont de tout temps été des lieux privilégiés de relai du savoir (scientifique comme vernaculaire). L’une des transformations les plus profondes du numérique concerne justement la modification des conditions d’exercice de la science et de production des savoirs au pluriel. Alors que les modèles académiques traditionnels, fondés sur la publication et l’édition scientifique, sont en crise, d’autres lieux et d’autres pratiques épistémiques émergent.

Dans ces conditions, la question se pose pour les musées de savoir comment remplir leur missions traditionnelles dans un paysage largement bouleversé par le numérique. Ce séminaire entendra donc cartographier les lieux et les pratiques émergentes autour de la diffusion du savoir dans le champ culturel comme scientifique ainsi que les modalités permettant aux musées de développer de nouvelles missions sociales et éditoriales.

Nous vivons actuellement une rupture anthropologique. A travers les technologies du numérique ce sont les savoirs empiriques sous toutes leurs formes, constituant la trame de toute existence humaine, qui sont altérés. Le but de ce séminaire est d’appréhender la question de la connaissance à partir de l’ancrage des digital studies, conçues comme une rupture épistémologique généralisée affectant toutes les formes de savoirs
rationnels.

Les digital studies ne sont ni praticables ni théorisables sans que soit conceptualisée l’organologie numérique qui semble affecter en profondeur toutes les formes de savoirs – savoir-faire, savoir-vivre, savoirs théoriques. Théoriser l’organologie numérique des savoirs contemporains sous toutes leurs formes nécessiterait de prendre en compte et d’étudier les « organologies » qui, se succédant au fil des millénaires depuis les débuts
de l’hominisation, auront toujours conditionné toutes les formes de savoirs.

Si l’anthropogenèse est aussi une technogenèse, celle-ci connais avec le numérique un nouveau stade. La dimension techno-logique des savoirs en tant que telle doit donc venir au centre des questions que posent aussi bien l’histoire des savoirs constitués (reconsidérée à la lumière de l’époque contemporaine), que les nouvelles formes de savoir que la numérisation fait émerger.

Mais ce sont aussi la situation et l’extension sociales de la recherche qui sont en jeu. Les technologies numériques permettent de pratiquer de nouvelles formes de recherche – une recherche contributive associant à la recherche académique et scientifique des acteurs qui ne sont pas eux-mêmes officiellement des chercheurs. Ainsi se trouvent relancées non seulement les questions que posait Kurt Lewin au titre de la recherche action mais aussi la question d’un dehors savant de l’université que, dans le contexte de
la République des lettres, Kant envisageait déjà dans Le conflit des facultés lorsqu’il soulignait la question spécifique que posaient aux « savants corporatifs » (aux professeurs) les sociétés savantes et les amateurs de son époque.

Une telle ambition pratique impose sans doute de repenser en profondeur les liens entre politique culturelle, politique éducative, politique scientifique, politique industrielle, politique des médias et citoyenneté.

13 novembre 2012 : La culture face aux défis du numérique

Bernard Stiegler – IRI
Christian Licoppe – Institut Mines-Telecom

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4 décembre 2012 : Les musées : vecteurs, victimes ou usagers du numérique ?

Joëlle Le Marec – Paris 7
Thierry Paquot – Institut d’urbanisme de Paris

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15 Janvier 2013: La technique à la rencontre des humanités : plus qu’un objet, un défi pour les Digital Humanities ?

Whitney Trettien – Duke University
Aurélien Bénel, UTT
Aurélien Berra, Paris 10
Alexandre Gefen, CNRS

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12 Février 2013 : Web, ingénierie des connaissances, Philosophie du web : les connaissances transformées par les nouveaux supports.

Bruno Bachimont – UTC
Yannick Prié – Université de Nantes

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20 mars 2013 : Le jeu pour apprendre, pour jouer, pour penser, pour travailler.

Olivier Mauco – Paris 1/Antidox
Matthieu Triclot – UTBM
Eric Svedäng – (autour du jeu “:else { Heart.break() } »
Yann Minh,
Etienne Armand Amato

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23 avril 2013 : La science collaborative

Olivier Las Vergnas, Universcience
Romain Julliard, Muséum d’Histoire Naturelle – Vigie-Nature
Manuel Zacklad, Cnam – dicen-idf

Cette séance a été délocalisée à la Cité des sciences et de l’industrie. Elle n’a pas fait l’objet d’une captation vidéo.

28 mai 2013 : Nouveaux manuels, nouveaux environnements hors universités, nouveaux savoirs, nouvelles disciplines : quels outils pour apprendre ?

Carol Ann O’Hare – Wikimédia France -Education et Wikimédia
Caroline Archat – IRI
Bertrand Sajus – Ministère de la culture et de la communication, DPN

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18 juin 2013 : Cultural Data

– En coordination avec l’Atelier de Recherche Prospective de l’ANR sur le patrimoine culturel
Un débat particulièrement d’actualité à la suite de la publication des rapports Lescure et Colin et Collin.
– Pour en savoir plus : le site de Futur en Seine

– Modération : Vincent Puig (IRI),
– Intervenants :
Henri Verdier – Etalab,
Christian Fauré – Ars Industrialis,
Agnès Simon – data.bnf,
Emmanuelle Bermes – Centre Pompidou
Jean-Marc Merriaux – CNDP

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Toutes les séances sont disponibles sur la plate-forme Polemictweet.com.

Consultez ici les comptes rendus établis par des étudiants du Master Médiation Culturelle, Patrimoine et Numérique (Paris 10 – Paris 8):

Sous la direction de : Alexandre Monnin
Inscriptions : entrée libre ; contact@iri.centrepompidou.fr ou 01 83 87 63 25
Horaires et lieu : Sauf mention contraire, le mardi de 17h00 à 20h00 dans la salle Triangle (ancienne salle Piazza) devant le Centre Pompidou
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